Yôri ouvrit les yeux, il sentit quelque chose bouger près de lui. Avalê s'était approchée, certainement pour dormir elle aussi, puis le numénoréen regarda du mieux qu'il le pouvait dans l'obscurité, il ne sentit plus la présence de Kali.
Elle s'était certainement levée pour remplacer Avalê. Puis Yôri se souvint de sa plaie, il la regarda, pris le morceau de tissus qu'il avait laché et il frotta délicatement pour pouvoir voir si sa peau s'était suffisement refermée.
Cela allait, le numénoréen attendit qu'Avalê se couche et un bon moment après, lorsqu'il estima que il s'était écoulé suffisement de temps pour que la femme soit endormie qu'il se leva discrètement.
Ce fut dès lors qu'il alla boire un peu, il avait eu l'impression que le désert s'était installé dans sa gorge, puis il utilisa le peu d'eau qu'il lui restait pour nettoyer sa blessure de la terre qui s'y était mise durant son sommeil.
Le numénoréen était plutôt de mauvaise humeur, il savait qu'Avalê les avait certainement sauvé d'une mort certaine, il faudrait probablement qu'il la remercie.
Et cela n'était pas chose aisée pour Yôri, mais pour le moment la femme dormait et il fallait encore se reposer un peu pour pouvoir être en forme le lendemain.
Pourtant il n'avait aucune envie de retourner se coucher, pourtant il le fit, il n'avait pas non plus envie de se tenir à côté de Kali alors que celle-ci venait juste de se lever, et qu'elle n'aurait comme lui absolument aucune envie de parler.
Il retourna alors se poser près d'Avalê, il vit que celle-ci ne dormait pas entièrement, elle avait le sommeil plutôt légé, Yôri fit en sorte de faire le moins de bruit que possible pour ne pas la réveiller.
Une ou deux heures plus tard ses paupières se réouvrèrent une nouvelle fois, cette fois-ci il avait bien mieux dormit que tout le reste de la nuit, tout d'abord car il n'avait pas eu soif, et car sa blessure était bien moins génante et que celle-ci ne serait plus un problème d'ici à quelques jours.
Yôri se leva, et se dirigea vers l'endroit où Kali devait être, à quelques mètres de la position de départ d'Avalê. le numénoréen n'avait pas fait attention à l'humaine, il se doutait qu'elle dormait bien et d'un sommeil réparateur.
Après avoir fait quelques mètres Yôri vit se désiner une silhouette à la lumière que procurait la lune à travers les feuillages de la forêt.
Puis le numénoréen s'imagina à quoi pouvait bien penser Kali. Celle-ci devait avoir pas mal de regrets et de remorts, certainement de ne pas avoir pu aider ses amis, ainsi que de n'avoir pas pu se venger de la flèche qu'elle avait reçu.
Yôri le savait bien, même en étant numénoréen, les sentiments et les sensations ne changeaient pas même avec le temps.
Il passa derière Kali, et s'approchant de son oreille il parla :
"-Bonjour, Kali, comment va ta blessure ?"
La nuit semblait être déjà bien entamée, le soleil ne devait pas tarder à se lever, mais il était encore tôt.
Et les membres du groupes avaient sans doute le temps, la caravane avait dù stopper les recherches et repartir sur leur route. Pendant un instant un idée traversa l'esprit de Yôri, et il se disait continuellement : "-On les aura....On les aura."
Yôri attendait une réponse de la part de Kali, mais il ne savait pas si elle avait véritablement envie de lui parler.