Histoire du Harad
Le pays que beaucoup appellent Harad se trouve à la frontière sud de Gondor, de l'autre coté du Fleuve Harnen. Les berges du fleuve en sont d'ailleurs les seules zones fertiles : plus l'on s'enfonce vers l'interieur des terres, plus le climat est sec, et le désert succède rapidement à la savane. C'est un pays désolé comparé aux vertes terres du Gondor du sud, mais il n'en a pas moins joué un rôle important dans l'histoire des Terres du Milieux.
L'antiquité du Harad est nimbée de mystère, car les Elfes ne s'y aventurèrent pas lors de la jeunesse du monde. La raison de ce dédain est inconnue, la plupart des connaissances des origines du monde ayant été perdues au fur et à mesure que les Premiers-Nés ont décliné. Les histoires du Harad ne perdurent que dans le sud, mais elles ne voyagent jamais au-delà de ses frontières car ceux qui les connaissent sont isolés par de vastes distance. Dans le nord nul ne sait le nom qu'ils se donnent, et ils sont simplement appelés Haradrim et Suderons. Les rares légendes parvenues jusqu'a des latitudes plus hospitalières racontent que les terres du Harad étaient autrefois un royaume verdoyant et fertile, mais qu'une tragédie les frappa, divisant le peuple et dévastant la terre. D'autres n'évoquent que le passage du temps dans un pays immuable, à peine troublé par les conflits qui agitèrent le Premier Age. Même les Sages ne savent pas quelle est la vérité, ni la raison pour laquelle les Elfes ne se sont jamais rendus en ces terres. Quoi qu'il en soit, le Harad a toujours été un pays isolé et silencieux. La vie en Harad n'a pas changé depuis des siècles, car même les rois et les princes ont du mal à s'imposer à un peuple vivant dans un désert de roc et de sable.
Avant l'arrivée des Nùmemoréens, Harad était un pays divisé et anarchique. Rien n'unifiait les diverses tribus, et mouvantes que des vagues sur la grève. Elles menaient une éxistence nomade, voyageant de village en ferme et de ferme en ville, et ne s'interressaient guère au reste du monde. Certaines tribus jaillissaient parfois du désert pour prendre par la force ce dont elles avaient besoin auprès des royaumes voisins. De tels raids étaient redoutés, car les Haradrim étaient des archers et des cavaliers féroces, spécialisés dans l'embuscade puis le repli au coeur du désert.
Le règne de Nùmenor.
Au fil du 2nd Age, l'influence de Nùmenor commença à se faire sentir non seulement sur les côtes du Harad, mais dans toutes les Terres du Milieu. S'il commencèrent par de prudentes expéditions, les Hommes de l'Ouest fondèrent ensuite des ports sur les côtes des Terres du Milieu. Les fleuves étaient suffisamment profonds pour leurs navires à fort tirant d'eau et auraient pu les acheminer vers l'intérieur des terres, parfois sur plusieurs dizaines de lieues, mais ils ne s'aventurèrent pas plus loin. A la place, ils édifièrent une grande cité à l'embouchure de l'Umbar, une vaste anse sur les rivage sud de la baie de Belfalas. Ils nouèrent des liens d'amitié avec les Haradrims, échangeant marchandises et informations. Cependant, alors que l'avidité de Nùmenor croissait, la cité d'Umbar devint une citadelle fortifiée d'où les hommes d'Ouistrenesse émergeaient pour lever tribut sur les races inférieures. Les Nùmenoréens firent des chefs qui leur étaient soumis de rois-clients, et leur accordèrent des terres. Ceux qui refusaient de s'incliner étaient passés auè fil de l'épée.
Comme il a été dit ailleurs, tout ce qui était bon et noble chez les Numenoréens fut perverti par les maléfices de Sauron, car le Seigneur des Anneaux exerça sur eux son influence néfaste.
Les Hommes de Nùmenor se détournèrent de la lumière et dans leur soif de pouvoir en vinrent à adorer les ténèbres. Les pratiques qui abondaient en ces temps à Nùmenor ne tardèrent pas à se répandre dans la plupart des ports des Terres du Milieu, et Umbar n'échappa pas à la corruption. Cette folie culmina avec la destruction de Nùmenor, mais les Nùmémoréens Noirs perdurèrent en Umbar et continuèrent de dominer Harad et son peuple.
Le retour de l'Ombre
C'est ainsi que la haine du Gondor naquit dans le coeur des Haradrims. Même s'ils avaient été littéralement réduits en esclavage par leurs précédents oppresseurs, ils n'en réagirent que plus mal. Le peuple s'irritait de voir ses rois brisés et Gondor régner en maître. La paix perdura toutefois.
Hélas, à l'insu de tous, Sauron recommença à user de ses maléfices. Sa haine du Gondor n'avait pas diminuée, et il déclencha une série d'événements destinés à le venger de la lignée d'Elendil. Depuis sa forteresse de Dol Guldur, le Seigneur des Ténèbres envoya des émissaires à ceux qu'il souhaitait soumettre à sa volonté. Certains se rendirent en Harad, où ils offrirent son amitié aux descendants des Nùmemoréens Noirs, car Sauron leur réservait une place dans ses plans. Dissimulés aux yeux des vassaux de Gondor, ces renegats commencèrent à encourager la vénération du Seigneur Ténébreux en tant que divinité dont le pouvoir et la sagesse libereraient le peuple du Harad. Cette nouvelle religion se répandit rapidement parmi les Haradrims, même si les rois tentèrent de l'interdire tant ils redoutaient la colère de Gondor. En vérité, leur peurs n'étaient pas fondées, car Gondor avait fort à faire ailleurs : une guerre civile avait éclaté dans le nord, attisée par Sauron dont l'un des Buts était la division de ses enemis.
Les luttes fratricides.
Gondor avait un nouveau roi en la personne d'Eldacar, fils de Valcadar. Il n'était pas de pure souche nùmemoréenne, sa mère étant issue de la race des hommes du Rhovanion. Nombreux étaient ceux qui les méprisaient, car ils craignaient que le fruit de cette union ne ternisse la majesté des Dùnedains et ses circonstances formaient un terreau fertile aux machinations de Sauron.
Bientôt Castamir, cousin du roi, rallia tous les opposants et lança un soulevement. Voyant Gondor affaibli, les Nùmemoréens Noirs provoquèrent une rébellion semblable en Harad.
En une semaine, les rois Haradrims et leurs familles furent assassinés par des agents du Culte de Sauron, et les seigneurs Nùmemoréens
Noirs reprirent le pouvoir. Les gens du Harad, unsi dans leur désir de liberté, se soulevèrent par milliers. Les rares demeurés loyaux à Eladacar eurent bien du mal à repousser les assauts des Haradrims.
Pendant 5 ans, les forces loyalistes s'efforcèrent de garder le contrôle des territoires du Gondor mais leur ennemis, unis dans un but commun, ne cessaient de croître en puissance. Lors d'une utlime bataille désespérée qui embrasa la cité d'Osgiliath, Eladacar, car elle était occupée par une vaste garnison de ses partisans les plus fidèles.
Avec le temsp, Eldacar finit toutfois par rassembler assez de soutien pour reprendre le trône qui lui avait été dérobé. Bien que le prétendant et ses sbires n'eussent régné que pendant une décennie, ses fils et les forces qui lui étaient loyales parvinrent à s'enfuir avec l'essentiel de la flotte de Gondor et échappèrent à l'emprisonnement.
